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L’intérêt de l’inspiration analytique


Par Cabinet Tibi | 11 octobre 2016 | Categorie Psychanalyse

 Hôpital Sainte-Anne
Journée du 18 juin 2016
‘ Les jeunes psychologues ’

Les jeunes psychologues, aujourd’hui, sont des héritiers : tel est l’objet de cette Présentation.

   Nous rappellerons brièvement les transformations de la psychologie à la fin du XIXème siècle,
puis les remaniements fondateurs  dus à l’invention de la psychanalyse.

PREAMBULE

 

Ma réflexion a porté, ces derniers temps, sur l’évolution du statut de l’esprit humain dans nos sociétés. A la fin des deux derniers siècles, se faisait jour, au sein des sciences, une ‘psychologie des profondeurs’, bientôt appelée ‘ Inconscient’, en même temps que régressait la sphère religieuse en général. Peu à peu, un soubassement était apparu dans l’esprit humain à mesure que le ciel se vidait,  au-delà des sensations et perceptions  :  un autre monde dans l’homme, où l’imaginaire devait céder à nos investigations.

 

On assiste, au contraire, aujourd’hui à la montée des fanatismes religieux, du mysticisme, et, en revanche, dans le domaine thérapeutique, à l’expansion des neuro-sciences, ainsi que des pratiques cognitives, comportementales, éleuthériennes, voire du magnétisme, de l’hypnose, toutes formes psychologiques basées sur la conscience, que l’on pourrait dire sans profondeur, à deux dimensions.

On assiste à un basculement :

Tandis que le domaine de la logique, du savoir intellectuel, de la volonté s’étend, la profondeur déserte le domaine thérapeutique et se trouve rapatriée dans les contrées aléatoires et floues des états ‘modifiés’ ou seconds de la conscience.

Que devient, dans ce contexte, la clinique, qui voulait sortir des laboratoires et apporter une étude in vivo  de l’esprit, grâce à l’observation, l’entretien direct ?

A partir du moment où elle n’aurait plus de champ inconnu, nouveau à découvrir, elle risque de se limiter à l’écoute et aux conseils didactiques : le patient lui-même n’aurait plus de chemin escarpé à suivre, mais un protocole à observer, un ordre normatif à regagner.

Il semble que l’on observe un phénomène semblable également dans le langage, naguère parcouru de résonances, et dans les arts.

La connaissance des langues, du logos, régresse, à mesure que la communication se fait émotionnelle, sans précision. Il est déjà loin le temps où Marcel Proust, en littérature, apercevait en chaque individu un monde à découvrir— in  Le temps retrouvé –pour que nous parvienne son  rayon spécial.

La grandeur de l’art véritable, c’était de retrouver, de ressaisir, de nous faire connaître cette réalité loin de laquelle nous vivons…Marcel Proust, o.c.

 

Je livre, à présent, à votre sagacité, quelques réflexions sur l’évolution de la psychologie, à partir de ces interrogations liminaires.

 

 

  1. LES ORIGINES

 

Depuis l’Antiquité et jusqu’à l’époque moderne, la psychologie est une branche de la philosophie : elle se borne à décrire l’esprit humain en l’opposant au corps. C’est au cours du XIXème siècle, après les avancées majeures des sciences en général et de la physique, de la médecine et de la psychiatrie en particulier, que la psychologie devient une thérapeutique : non seulement elle bénéficie de la méthode scientifique  – observation, objectifs, diagnostic—mais elle s’enrichit de  nombreuses théories et devient méthode et traitement. Il ne s’agit plus seulement de décrire l’esprit mais d’aborder ses troubles et de les soigner.

A ce stade, une  description renouvelée du psychisme est essentielle : si, non seulement on ne se contente plus de l’opposition corps /esprit, mais que l’on distingue, au sein d’une confluence  biologique / psychique,  une frontière meuble entre santé et pathologie, c’est toute la conception du psychisme qui s’en trouve changée.

Ces remaniements, nous affirmerons, sans préjuger d’un futur débat, que c’est à la psychanalyse que les sociétés les doivent :   nous chercherons à remettre quelques éléments en mémoire

 

  1. LA DESCRIPTION DU PSYCHISME, CONSCIENCE ET INCONSCIENT

 

Nous empruntons notre titre à l’article de Freud—1913– intitulé « L’intérêt de la psychanalyse » : lorsque l’auteur y présente sa ‘ jeune science’ à toutes les autres, et annonce qu’aucune d’elles désormais ne sera  plus jamais comme avant, c’est d’un renversement qu’il s’agit, d’un saut épistémologique.

Dans cet article, l’auteur divise « l’intérêt »

  1.   d’abord pour la psychologie
  2. Ensuite pour les sciences non psychologiques,

ce qui, de fait, range la psychologie parmi les sciences, et, d’autre part, lui réserve la place la plus importante.

Quel était l’axe majeur de cette métamorphose, magistralement explicité par Paul-Laurent Assoun en 1980 ( Editions Retz ) ? A travers l’étude des rêves en particulier, l’étude psychanalytique ouvrait, selon Freud,  «  le premier aperçu sur une psychologie des profondeurs ( Tiefenpsychologie ), dont l’existence avait été jusque-là insoupçonnée. »

Les profondeurs en question sont gouvernées par l’Inconscient, le règne des pulsions, intriquées ou désintriquées,  y compris dans le Moi, en grande partie inconscient.

Le double niveau de la vie psychique, la notion d’Inconscient, après le subconscient de Janet, révolutionnaient le champ de la psychologie, qui gagnait la dénomination de psychologie clinique        ( Freud, 1899, Lettre à Fliess, où il propose de relier « le conflit, la vie », «  à ce que l’on pourrait appeler psychologie clinique » ) par opposition aux autres formes de psychologie, générale, expérimentale, sociale,  par exemple.

Ainsi,  la psychologie commençait à se différencier  de la philosophie, ordonnée par la raison, même si elle ne cessait de lui rendre tribut ; les autres formes y étaient dûment  intégrées mais guère plus «  maîtresses dans leur propre maison », pour reprendre la déclaration célèbre.

L’Ame devenait le séjour des pulsions, à la croisée du biologique et du psychique,  pulsions qui  dominent la vie affective.

Il est cependant essentiel de rappeler ici en quels termes l’auteur conclut ce chapitre :

1.–«  la manière non équivoque dont la psychanalyse revendique la primauté dans la vie psychique pour les processus affectifs »,

2.–« la  preuve de la mesure insoupçonnée de trouble affectif et d’aveuglement chez l’homme normal tout comme chez l’homme malade »( nous soulignons, page 70, paragraphe 29, Retz, 1980 ).

 

En un mot, d’une part, la primauté de la réalité psychique pulsionnelle inconsciente et, d’autre part, la méconnaissance qu’induit cette primauté  –notons le terme violent d’ « aveuglement » –tels sont les deux éléments fondamentaux par lesquels  la psychanalyse révolutionnait le champ des sciences en général et de la psychologie en particulier.

Mais, de surcroît, la frontière entre l’homme normal  et  l’homme malade disparaissait  : non seulement la psychologie accédait au statut de thérapeutique, mais elle bouleversait la manière de soigner.

C’est bien la condition humaine qui est l’objet de la psychologie, rejoignant, par là même, la philosophie de ses origines.

Il s’ensuit que le psychologue, s’il ne méconnaît pas le symptôme, aborde la personne totale,

Il ne cherche pas à supprimer un élément psychique mais à l’intégrer, à rétablir une harmonie entre la Conscience et l’Inconscient, inconnu de nous,

A modifier, en un mot, l’économie psychique.

 

Reconnaître la primauté de la réalité psychique, de manière à éclairer la conscience et diminuer la méconnaissance, telle est la tâche.

 

  1. LES NOUVELLES FORMES DE PRATIQUES PSYCHOLOGIQUES

 

C’est donc avec surprise que l’on voit essaimer des pratiques psychologiques qui se voudraient des thérapeutiques, prônent la  «réadaptation à la réalité », la rééducation  ( référence : www.psycom.org ). Fondées sur la suggestion, à base d’ « exercices », interdisant toute invitation du patient à évoquer son «  histoire », elles ne sont, selon le mot sans équivoque d’Elisabeth Roudinesco,  que du dressage.

On aura reconnu les TCC, ou thérapies cognitives et comportementales, qui pénètrent aujourd’hui les cabinets privés comme les hôpitaux.

L’Inconscient a disparu, et si l’histoire a disparu également, c’est le sujet qui s’efface, purement et simplement.

On ne saurait, comme le fait un psychologue-psychanalyste, Sébastien Dupont dans son ouvrage  en 2014,   L’auto-destruction du mouvement psychanalytique » –Gallimard, « Le débat »—ranger ces pratiques au même rang que les autres.

Sans vouloir entamer un débat, j’invite chacun à méditer ces formes nouvelles, qui mettent sans doute l’accent sur le combat que représentèrent, en son temps, l’invention et l’intérêt de la psychanalyse, un intérêt qui reste éminemment actuel.

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