L’ « autre scène » de l’Imaginaire
L’Imaginaire, comme l’énonçait Sigmund Freud, en se référant au philosophe Georg Gustav Fechner ( 1801-1887), se donne, à travers le rêve, sur une autre scène.
C’est comme un théâtre que nous avons en nous, que nous transportons avec nous, jour et nuit, et qui obéit à une autre logique.
Ainsi Cornelius Castoriadis, également, évoque un flux imaginatif continu ( cf. Les Carrefours du Labyrinthe ).
C’est la raison pour laquelle le danseur étrusque ou ludion, de la tombe de Tarquinia, en Italie du Nord, nous paraît illustrer au mieux le travail de la psychothérapie : nous familiariser avec cette autre scène, pour avoir raison des troubles qui nous échappent.
Lorsque’une oeuvre d’art comme celle-ci nous rejoint à travers les siècles et parle à nos sens comme à notre âme, on peut penser qu’elle identifie au mieux la vie psychique, son rayon spécial, comme eût dit Marcel Proust.
Quel art, mieux que la danse, représente la vie, ordonnant le corps et l’esprit simultanément ? Le corps vivant est en mouvement, et l’esprit l’anime.
Chez les Etrusques, de plus, dont la culture millénaire ouverte sur l’Afrique et l’Asie, féconda celle des Romains, ces danseurs appelés ludions se livraient à une pantomime improvisée, sans musique ni chant ; comme dans le secret du rêve et de l’obscurité diurne, en quelque sorte, de notre imagerie profonde.
A Versailles, ville-théâtre s’il en est, notre cabinet propose une copie du danseur de Tarquinia,
sur chevalet, en lointain écho…
( Danseur de la tombe de Triclinium, à Tarquinia, -470 )